À propos

Un quotidien perturbé par des nuisances disproportionnées

Depuis l'été 2021, les riverains des lignes 1 et 5 du métro bruxellois subissent des nuisances sonores et vibratoires excessives causées par l'usure prématurée des roues des nouvelles rames de métro M7, résultant de défauts de fabrication. Le bruit intense pénètre les habitations et les vibrations font trembler les murs, voire bouger les objets.

Le métro circule tous les jours de 5h à 1h du matin, soit 20 heures sur 24, avec un passage toutes les 1,5 minutes aux heures de pointe. Cela laisse à peine 4 heures de répit quotidien, ce qui est largement insuffisant pour garantir un sommeil réparateur. Même la la ministre de la Mobilité reconnait que nuisances sont disproportionnées: le bruit occasionnel d'un métro pourrait être acceptable, mais l'intensité actuelle rend la situation invivable.

Vous n'êtes pas seuls: ces nuisances affectent de nombreuses personnes

Si vous subissez ces nuisances, sachez que de nombreux autres riverains vivent exactement la même situation. Ces nuisances affectent la qualité de vie et la santé de milliers d'habitants. Des familles entières, y compris des personnes âgées et des enfants, souffrent de fatigue, de stress et de difficultés à vivre dans ces conditions.

Les mesures dépassent systématiquement les normes recommandées (DIN 4150-2), de jour comme de nuit. Bruxelles Environnement (IBGE) a reçu tellement de plaintes qu'elle refuse désormais de traiter les nouvelles. Des plaintes ont été déposées par les communes de Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre, et certains membres des communes d'Etterbeek et d'Anderlecht envisagent d'en faire autant. Tout cela prouve que le problème est généralisé.

Questions fréquentes

"Le métro fait forcément du bruit, les riverains ne doivent-ils pas s'y attendre?"

Non. Vivre près d'un métro implique d'accepter un niveau de bruit raisonnable et prévisible. Cependant, les nuisances actuelles sont dues à des défauts techniques des rames M7 introduites en 2021. Ces problèmes sont nouveaux et inattendus. Ces nuisances ne sont pas acceptables ni par leur fréquence ni par leur intensité élevées.

"Si c'était un vrai problème, cela se saurait, non?"

Oui, le problème est bien réel et connu. La ministre de la Mobilité a admis que les nuisances sont disproportionnées. La STIB elle-même reconnaît son existence et a tenté des mesures, sans succès durable. Les médias couvrent la situation (voir Liens: Presse).

"Le problème est-il vraiment si grave?"

Oui. Le bruit et les vibrations sont tels que certains habitants ont l'impression de vivre dans une station de métro. Cela provoque des troubles du sommeil, de l'anxiété et un stress chronique. De plus, des riverains craignent pour la sécurité de leurs bâtiments.

"Est-ce que vous ne pouvez pas vous adapter?"

Non. Contrairement au bruit aérien, le bruit solidien, qui provient des vibrations transmises par les structures, ne peut pas être atténué avec des panneaux acoustiques ou des solutions simples. De plus, les vibrations elles-mêmes se propagent dans les fondations des bâtiments, faisant trembler les murs et bouger les objets.

Pour réellement isoler les habitations, il faudrait repenser et isoler physiquement les fondations de chaque bâtiment concerné, ce qui est techniquement et financièrement irréalisable. Les nuisances doivent donc être traitées à la source, au niveau du métro lui-même.

"Qui est responsable?"

La STIB est directement responsable, car ses rames M7 présentent un défaut de fabrication entraînant une ovalisation des roues. Ce problème génère non seulement du bruit et des vibrations, mais provoque également une usure anormale des rails. À mesure que les rails s'abîment, ils amplifient à leur tour l'usure des roues, créant un cercle vicieux qui aggrave les nuisances et détériore l'infrastructure du métro.

"La STIB a-t-elle tenté de résoudre le problème?"

La STIB dit avoir pris des mesures temporaires comme le meulage des rails et le reprofilage roues, mais ces mesures n'ont plus d'effet. Les riverains continuent de subir ces nuisances disproportionnées.

"Quelles solutions proposez-vous?"

Ce n'est pas à nous de résoudre ce problème. En tant que riverains, nous ne sommes ni ingénieurs spécialisés ni la cause de cette situation. C'est à la STIB, qui en a à la fois la responsabilité et les moyens, de mettre en place des solutions efficaces pour y remédier.

"Et les responsables politiques dans tout ça?"

Les autorités régionales sont responsables de l'encadrement de la STIB. Elles ont signé des accords avec cette dernière, mais ces accords ne sont que des promesses sans valeur juridique contraignante. Malgré les plaintes répétées, la Région refuse toujours d'imposer des règles strictes pour protéger les riverains.

Les actions de la STIB: des efforts insuffisants

La STIB a identifié les causes des nuisances: défauts techniques des roues M7 (ovalisation). L'usure prématurée serait due à un mauvais choix de matériaux.

Des mesures ont été mises en place, mais elles restent insuffisantes et inefficaces:

  • Meulage des rails: ses effets ne durent qu'une à deux semaines au maximum.
  • Reprofilage des roues: des différences persistent entre les rames, cette mesure ne fonctionne pas sur l'ensemble de la flotte et ne constitue pas une solution durable.
  • Tests de suspension: sans impact, comme l'a reconnu la STIB elle-même.

La STIB a également testé des prototypes de nouvelles roues, fabriquées par un autre fournisseur. Cependant, ces tests s'éternisent et aucun résultat concret n'est encore disponible. Une fois validés, il faudra encore presque trois ans pour remplacer toutes les roues défectueuses. Les riverains sont donc laissés sans perspective de solution à court ou moyen terme.

La responsabilité des autorités régionales

Les nuisances du métro ne sont pas uniquement un problème technique: elles reflètent également un échec politique. La Région de Bruxelles-Capitale dispose du pouvoir d'imposer des règles contraignantes à la STIB, mais elle refuse de le faire malgré les demandes répétées des riverains.

Les autorités se contentent de mettre en place des plans et conventions non contraignants, qui ne produisent aucun effet concret sur la réduction des nuisances (voir Liens: Plans et conventions de la région Bruxelloise). Ces documents, souvent présentés comme des avancées, ne sont en réalité que des engagements vagues sans mécanisme de sanction ni obligation de résultat pour la STIB. Pendant ce temps, les riverains continuent de subir quotidiennement des niveaux de bruit et de vibrations inacceptables, sans que des mesures efficaces ne soient prises pour y remédier. Cette inaction démontre un manque de volonté politique à réellement protéger la qualité de vie des citoyens face aux dérives d'un opérateur public laissé sans contrôle.

Les autorités continuent de soutenir des projets coûteux, comme la ligne 3, sans résoudre les problèmes existants sur le réseau actuel. Ces priorités mal placées révèlent une gestion inadéquate: au lieu d'investir dans de nouvelles lignes, la Région devrait d'abord se concentrer sur l'entretien et l'amélioration des infrastructures actuelles.

Ensemble, faisons bouger les choses

Les nuisances causées par le métro ne sont pas une fatalité. La STIB et les responsables politiques doivent assumer leurs responsabilités. Cette action citoyenne a pour objectif de défendre les droits des riverains et d'obtenir des solutions durables. Rejoignez-nous pour faire entendre notre voix et obtenir des résultats concrets.

Dernière modification: 05/02/2025
Une action citoyenne indépendante, et n'est pas affiliée, soutenue ou approuvée par la STIB ou toute autre institution officielle.2025 Stop Bruit Metro